Source : http://www.bordeaux7.com/bordeaux-actu/49-actu/11502-2014-06-22-18-04-48
Les travaux pour la ligne D du tram ne commenceront qu’en septembre mais ils provoquent déjà le mécontentement des riverains.
Nécessitant une déviation des lignes de bus actuelles par les rues de la Course, Labottière, Ducau, Mandron et Camille-Godard dès la rentrée et jusqu’à la fin des travaux début 2018, le nouveau tram reliant les Quinconces à Eysines s’est mis à dos les habitants du quartier du Jardin Public. Ils craignent notamment les conséquences de la circulation des 500 bus quotidiens.
Premiers travaux, premières colères
Mais si le ton est monté d’un cran ces derniers jours, c’est à cause de l’embouteillage de mardi dernier, créé par les travaux de voiries rue Mandron. La mairie a en effet entamé des travaux dans les rues étroites du quartier pour permettre le passage des bus, mais pour l’heure, seule la rue de la Course supporte, plus ou moins bien selon les jours, le trafic des 250 bus.
Ce premier incident n’a donc fait qu’accroître la méfiance des riverains envers le projet de la Ville. Pour Arnaud Marquès, président de l’association Faubourg Traverse, créée suite à l’annonce des itinéraires de bus, l’embouteillage de mardi n’est qu’un « avant goût » de ce qui attend le quartier durant les quatre années à venir.
Selon lui, le cœur du problème c’est « l’absence de consultation des habitants du quartier.» Conscient des avantages de cette nouvelle ligne, il précise que « son but n’est pas de retarder les travaux », mais qu’il a décidé de réagir face à un projet comportant « des problèmes techniques importants.»
Outre la gêne causée par la densification du trafic, Faubourg Traverse pointe en effet un non respect de la limitation de tonnage, interdisant, contrairement à ce qui est prévu, le passage des bus double au bas de la rue de la Course. L’association a ainsi décidé de saisir le juge des référés concernant ce problème.
Des riverains concernés
Dans le quartier du Jardin Public, le sujet est au centre de beaucoup de conversations. Sébastien, patron d’un restaurant rue Mandron, nous confirme que « les gens en parlent, ils sont tous très concernés.» Il ajoute cependant que, le projet commençant à la rentrée, les riverains savent que « ça va être court pour changer les choses.»
Une pétition, sur l’exemple de celle réalisée par la population de la rue d’Aviau, a quand même été lancée et a recueilli plus de 750 signatures, sans pour autant que la mairie réagisse.
Malgré cette absence de réponse, Arnaud Marquès estime que pour la Ville « il n’est pas trop tard pour se rendre compte de cette bêtise.» •
Maxime Gravier.
Photo : Jeudi dernier, la circulation était dense mais possible rue de la Course. © MG
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